Cinéma
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Cinéma
Dans ce sujet, les films en lien avec Comme on se quitte, pouvant vous servir d'inspiration pour vos personnages ou pour des situations.
On commence par Festen, le film que nous avons projeté lors de la première session de jeu et que je vous spoil dans le sujet sur les outils de narration.
Le film est intéressant à plus d'un titre : c'est un Dogme95, à savoir un film répondant à un certain nombres de règles imposées (lumière réelle, musique diégétique, pas de filtre, etc...), et sa construction ainsi que son sujet sont super maxi bien maîtrisé. A voir en VO, absolument. Ça c'est pour la partie ciné, mais pour le GN ce film nous intéresse parce que :
- C'est un repas de famille.
- Il illustre parfaitement le tempo classique (mise en place/tension/dénouement) qu'on souhaite créer dans le GN
- Il regorge de second rôle intéressants. Même si l'attention est captée par Christian et sa violente révélation, on sent bien que les autres personnages principaux ont leur propre histoire, leur problématique, leur ligne de transformation.
- Les réactions suivent une montée en tension. Et ça c'est essentiel. La révélation de Christian est explosive, et en GN les joueurs ont tendance à monter sur leurs grands chevaux dans l'instant. D'autres événements du film précédant ou suivant cette révélation pourrait faire péter un câble à n'importe quel joueur de GN. Mais ce film nous montre bien tout l'intérêt, pour la mise en place et l'entretien d'une tension, de ne pas "décharger trop tôt".
Festen, par contre, n'est pas Comme on se quitte parce que :
- Il est danois et pas français.
- C'est une famille de la haute alors que les Louvain-Duvignau sont une famille de la petite bourgeoisie.
- Ils sont clairement racistes alors que la plupart de vos personnages auront une mentalité de gauche modérée.
- La révélation de Christian, explosive et balancée en public, parasite toutes les autres intrigues. Même si certaines intrigues du GN sont dures, elles ne seront pas aussi sordides que le viol d'enfants par leur père. Et les intrigues de chacun ne sont pas subordonnées à une seule intrigue centrale.
Pour finir, un petit extrait :
On commence par Festen, le film que nous avons projeté lors de la première session de jeu et que je vous spoil dans le sujet sur les outils de narration.
Le film est intéressant à plus d'un titre : c'est un Dogme95, à savoir un film répondant à un certain nombres de règles imposées (lumière réelle, musique diégétique, pas de filtre, etc...), et sa construction ainsi que son sujet sont super maxi bien maîtrisé. A voir en VO, absolument. Ça c'est pour la partie ciné, mais pour le GN ce film nous intéresse parce que :
- C'est un repas de famille.
- Il illustre parfaitement le tempo classique (mise en place/tension/dénouement) qu'on souhaite créer dans le GN
- Il regorge de second rôle intéressants. Même si l'attention est captée par Christian et sa violente révélation, on sent bien que les autres personnages principaux ont leur propre histoire, leur problématique, leur ligne de transformation.
- Les réactions suivent une montée en tension. Et ça c'est essentiel. La révélation de Christian est explosive, et en GN les joueurs ont tendance à monter sur leurs grands chevaux dans l'instant. D'autres événements du film précédant ou suivant cette révélation pourrait faire péter un câble à n'importe quel joueur de GN. Mais ce film nous montre bien tout l'intérêt, pour la mise en place et l'entretien d'une tension, de ne pas "décharger trop tôt".
Festen, par contre, n'est pas Comme on se quitte parce que :
- Il est danois et pas français.
- C'est une famille de la haute alors que les Louvain-Duvignau sont une famille de la petite bourgeoisie.
- Ils sont clairement racistes alors que la plupart de vos personnages auront une mentalité de gauche modérée.
- La révélation de Christian, explosive et balancée en public, parasite toutes les autres intrigues. Même si certaines intrigues du GN sont dures, elles ne seront pas aussi sordides que le viol d'enfants par leur père. Et les intrigues de chacun ne sont pas subordonnées à une seule intrigue centrale.
Pour finir, un petit extrait :
Le Prénom
Le Prénom est une comédie française adaptée d'une pièce de théâtre. Le pitch est simple : des amis vont passer une soirée ensemble et l'un d'entre eux va révéler le prénom qu'il compte donner à son fils à naître, déclenchant une succession de conflits.
Le film est très réussi, avec un rythme parfaitement maîtrisée. On y retrouve sans mal la structure en trois actes. Après une présentation des personnages, une mise en place de la situation et un événement déclencheur (la révélation du prénom), chacun va dénouer ses intrigues, dévoiler ses fissures, révéler ses rancunes, etc...
Pour le GN, ce film nous intéresse parce que :
- Il illustre très bien le tempo narratif.
- Chaque personnage attend son tour pour se mettre sur le devant de la scène, sachant se mettre en retrait quand il le faut. Les intrigues sont très séparées les unes des autres, coexistent sans se marcher dessus.
- Les intrigues et les enjeux sont très terre à terre (j'aime pas les prénoms de tes gamins, par exemple) mais tout insignifiant que cela puisse paraître on voit bien quel impact ça peut avoir sur les personnages (comme pour nous dans la vraie vie, quoi)
- Les personnages sont une source d'inspiration pour les personnages du GN. Il y a du Babou dans notre Célia, par exemple. Wendy peut s'inspirer de Pierre pour son caractère cultivé et passionné. Enguerran trouvera quant à lui quelques idées chez Claude.
- Les personnages sont les représentants d'une gauche bien-pensante et bourgeoise (sauf Vincent Larchet), comme la plupart des persos du GN.
- Les réactions des personnages sont proches de ce qu'on recherche : parfois légères, parfois outrancières, mais toujours capable de revenir à un état d'équilibre.
- Les enfant sont totalement invisibles, pourtant ils sont physiquement présents, jouent un rôle et deviennent prétextes à conversation ("Moins fort, vous allez réveiller les enfants !"). Nous souhaiterions qu'il en soit de même avec les enfants du GN, spécifiquement Myrtille et Antonin (directement inspiré par ce film).
Ce film n'est pas Comme on se quitte, parce que :
- C'est quand même plus proche d'une soirée entre amis quadra que d'un repas dominical en famille.
- Il n'y a qu'une seule génération présente, tout le monde se connait et il y a peu de personnages.
- Ça vanne sévère et c'est parfois un peu trop proche de la crise de nerf.
- Il y a un coup de poing, alors que la limite de la violence chez nous est fixé à une baffe.
Le visionnage de ce film est en tout cas hautement conseillé. D'abord parce que c'est une bonne comédie, et ensuite parce que son rythme, la nature de ses intrigues et ses personnages collent parfaitement avec le GN. Une bande annonce ?
Le film est très réussi, avec un rythme parfaitement maîtrisée. On y retrouve sans mal la structure en trois actes. Après une présentation des personnages, une mise en place de la situation et un événement déclencheur (la révélation du prénom), chacun va dénouer ses intrigues, dévoiler ses fissures, révéler ses rancunes, etc...
Pour le GN, ce film nous intéresse parce que :
- Il illustre très bien le tempo narratif.
- Chaque personnage attend son tour pour se mettre sur le devant de la scène, sachant se mettre en retrait quand il le faut. Les intrigues sont très séparées les unes des autres, coexistent sans se marcher dessus.
- Les intrigues et les enjeux sont très terre à terre (j'aime pas les prénoms de tes gamins, par exemple) mais tout insignifiant que cela puisse paraître on voit bien quel impact ça peut avoir sur les personnages (comme pour nous dans la vraie vie, quoi)
- Les personnages sont une source d'inspiration pour les personnages du GN. Il y a du Babou dans notre Célia, par exemple. Wendy peut s'inspirer de Pierre pour son caractère cultivé et passionné. Enguerran trouvera quant à lui quelques idées chez Claude.
- Les personnages sont les représentants d'une gauche bien-pensante et bourgeoise (sauf Vincent Larchet), comme la plupart des persos du GN.
- Les réactions des personnages sont proches de ce qu'on recherche : parfois légères, parfois outrancières, mais toujours capable de revenir à un état d'équilibre.
- Les enfant sont totalement invisibles, pourtant ils sont physiquement présents, jouent un rôle et deviennent prétextes à conversation ("Moins fort, vous allez réveiller les enfants !"). Nous souhaiterions qu'il en soit de même avec les enfants du GN, spécifiquement Myrtille et Antonin (directement inspiré par ce film).
Ce film n'est pas Comme on se quitte, parce que :
- C'est quand même plus proche d'une soirée entre amis quadra que d'un repas dominical en famille.
- Il n'y a qu'une seule génération présente, tout le monde se connait et il y a peu de personnages.
- Ça vanne sévère et c'est parfois un peu trop proche de la crise de nerf.
- Il y a un coup de poing, alors que la limite de la violence chez nous est fixé à une baffe.
Le visionnage de ce film est en tout cas hautement conseillé. D'abord parce que c'est une bonne comédie, et ensuite parce que son rythme, la nature de ses intrigues et ses personnages collent parfaitement avec le GN. Une bande annonce ?
Un Air de Famille
Un Air de Famille est une comédie française adaptée d'une pièce de théâtre. Le pitch : la famille Ménard se retrouve tout les Vendredi au Père Tranquille, un café de province tenu par le fils aîné. Aujourd'hui est un jour un peu spécial, puisqu'on fête l'anniversaire de Yolande, 35 ans, la femme du cadet de la famille.
Bien que ce soit un film réalisé par Cédric Klapisch il est surtout connu pour être un des fondateurs du tandem Jaoui/Bacri (qui sont par ailleurs les auteurs de la pièce d'origine) On y retrouve la structure en actes entrecoupés de scènes flashback sur la musique de Come Prima pour donner un regard chaque fois nouveau sur la jeunesse de cette famille au bord de l'explosion. On est donc bien dans l'idée d'un climax familial où toutes les rancœurs, les regrets, les non-dits et les erreurs vont finir par rejaillir.
Pour le GN, ce film nous intéresse parce que :
- C'est une réunion de famille.
- Il illustre très bien le tempo narratif.
- Il y a l'idée des petites scènes flashback entre les actes.
- C'est une petite famille de province, dans un cadre provincial plutôt réaliste.
- Les intrigues et les enjeux sont très terre à terre mais tout insignifiant que cela puisse paraître on voit bien quel impact ça peut avoir sur les personnages.
- Il y a des fêlures dans le passé cristallisé par des détails tel que le chien malade ou "l'héritage" du père qui prennent sens et importance au fur et à mesure du récit.
- Ils attendent quelqu'un qui ne vient pas (oui, ce sera votre cas aussi, mais on en dit pas plus pour le moment...)
- Les personnages sont une source d'inspiration pour les personnages du GN. Betty peut servir de modèle pour Roxane, les Duvignau peuvent s'inspirer de la manière dont la famille traite et perçoit Philippe pour leur relation avec Frédéric, et Simon serait une sorte d'Henri sans le côté irascible et coléreux (oui, ça demande un effort d'imagination ) Et, justement, Henri (tel quel) est une sorte de Gérard quand il était jeune (et pas sénile)
- Les pièces rapportées sont impliquées. C'est illustré par Denis, le garçon de café, extérieur à la famille et pourtant très présent (la scène de danse avec Yolande est un moment super qui peut servir d'inspiration pour un truc aussi inattendu qu'une scène entre Anne et Louis, par exemple)
Ce film n'est pas Comme on se quitte parce que :
- Ça parle beaucoup et c'est parfois très proche de l'hystérie.
- Henri est quand même beaucoup trop colérique pour le ton du GN.
- Il y a peu de personnages.
Bref, on vous conseille le visionnage de ce film. Bien qu'ayant un peu vieilli, c'est une très bonne comédie, courte et rythmée, avec des intrigues et des personnages qui ne dénoterait pas vraiment dans ce GN. Une bande annonce ?
Bien que ce soit un film réalisé par Cédric Klapisch il est surtout connu pour être un des fondateurs du tandem Jaoui/Bacri (qui sont par ailleurs les auteurs de la pièce d'origine) On y retrouve la structure en actes entrecoupés de scènes flashback sur la musique de Come Prima pour donner un regard chaque fois nouveau sur la jeunesse de cette famille au bord de l'explosion. On est donc bien dans l'idée d'un climax familial où toutes les rancœurs, les regrets, les non-dits et les erreurs vont finir par rejaillir.
Pour le GN, ce film nous intéresse parce que :
- C'est une réunion de famille.
- Il illustre très bien le tempo narratif.
- Il y a l'idée des petites scènes flashback entre les actes.
- C'est une petite famille de province, dans un cadre provincial plutôt réaliste.
- Les intrigues et les enjeux sont très terre à terre mais tout insignifiant que cela puisse paraître on voit bien quel impact ça peut avoir sur les personnages.
- Il y a des fêlures dans le passé cristallisé par des détails tel que le chien malade ou "l'héritage" du père qui prennent sens et importance au fur et à mesure du récit.
- Ils attendent quelqu'un qui ne vient pas (oui, ce sera votre cas aussi, mais on en dit pas plus pour le moment...)
- Les personnages sont une source d'inspiration pour les personnages du GN. Betty peut servir de modèle pour Roxane, les Duvignau peuvent s'inspirer de la manière dont la famille traite et perçoit Philippe pour leur relation avec Frédéric, et Simon serait une sorte d'Henri sans le côté irascible et coléreux (oui, ça demande un effort d'imagination ) Et, justement, Henri (tel quel) est une sorte de Gérard quand il était jeune (et pas sénile)
- Les pièces rapportées sont impliquées. C'est illustré par Denis, le garçon de café, extérieur à la famille et pourtant très présent (la scène de danse avec Yolande est un moment super qui peut servir d'inspiration pour un truc aussi inattendu qu'une scène entre Anne et Louis, par exemple)
Ce film n'est pas Comme on se quitte parce que :
- Ça parle beaucoup et c'est parfois très proche de l'hystérie.
- Henri est quand même beaucoup trop colérique pour le ton du GN.
- Il y a peu de personnages.
Bref, on vous conseille le visionnage de ce film. Bien qu'ayant un peu vieilli, c'est une très bonne comédie, courte et rythmée, avec des intrigues et des personnages qui ne dénoterait pas vraiment dans ce GN. Une bande annonce ?
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